Après mon égarement dans les nuages d’hier, je me devais de revenir sur l’architecte d’origine autochtone Douglas Cardinal car son oeuvre est magnifique et gigantesque… Il a développé un style organique particulier (le fameux Musée canadien des civilisations en est un bel exemple) qui déborde largement de sa référence identitaire et culturelle mais je préfère, aujourd’hui, me limiter aux réalisations typiquement amérindiennes créées dans les différentes communautés du Canada (mais je sais qu’il en a réalisé aussi aux États Unis).
Ce qui est remarquable des intérieurs de ses bâtiments, c’est l’ambiance particulière qu’il a su recréer. Lorsque je regarde ces espaces, j’ai le goût d’y être. C’est une expérience sensorielle qui commence par le regard mais qui nous amène ailleurs… nous transporte dans un univers pensé en fonction du cercle de vie de la philosophie amérindienne. On s’y sent comme dans un cocon qui nous enveloppe, le bois amène de la profondeur et même une certaine douceur qui nous donne l’impression de se fondre aux espaces au lieu de s’y heurter! Voilà une belle représentation du cercle dont nous faisons partie! Et comme je le mentionnais hier, c’est comme si nous étions à l’intérieur d’une forêt et que nous pouvions y regarder les étoiles! Pas besoin d’amener l’extérieur à l’intérieur, nous y sommes déjà!